Le blog de babaslebatard

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J’ai commencé à être attiré par les garçons vers 11 ou 12 ans. Je fantasmais vaguement sur les mecs de ma classe, mais ce n’était pas véritablement sexuel, c’était plutôt une envie de les connaître, d’être intime avec eux. Enfin avec certains d’entre eux, pas tous ! J’étais attiré par les cancres, qui foutaient le bordel, qui charriaient les élèves…

Plus tard, à 14 ans, j’ai vu un documentaire sur l’homosexualité à la télévision. J’ai tout de suite compris mes « fantasmes » : j’étais gay. J’aimais les hommes. J’ai commencé à me branler, en pensant toujours à mes camarades de classe, qui changeaient souvent mais m’excitaient maintenant sérieusement.

Mes parents ayant divorcé quelques années plus tôt, j’habitais alors avec mon père et mon frère. Je n’étais pas très proche d’eux, mon frère avait 2 ans de plus que moi et m’ignorait complètement, mon père était un hétéro macho qui s’intéressait avant tout aux matchs de foot et aux soirées bière avec ses potes. J’étais frêle, le teint pâle, je me foutais complètement de tout ce qui touchait au sport, je lisais beaucoup : je n’avais rien en commun avec lui. Nous ne nous parlions pas beaucoup.

Pourtant, arrivé à l'âge de 16 ans et à force de penser aux mecs, je sentais le besoin de me confier. Mes amis au collège n’auraient pas compris, en auraient parlé à tout le monde, je me serais fait emmerder : je ne pouvais pas leur dire que j’étais gay. J’ai alors pensé en parler à mon père. Après tout, j’étais son fils, il comprendrait certainement mon besoin d’en parler avec lui, il chercherait à me conseiller, à m’aider à accepter. Peut-être même que cela nous rapprocherait : quoi de mieux qu’un secret à partager pour lier deux personnes ?

Alors, un soir que mon frère était sorti avec des amis, j’allais trouver mon père dans le salon. Il regardait un match à la télé, je m’assis en face de lui.

— Papa, je dois te parler.

— Attends une minute, Luc, c’est bientôt la mi-temps.

J’attendais patiemment. Quand les pubs commencèrent, il se tourna vers moi.

— Je t’écoute. Qu’est-ce qui se passe ?

— C’est un peu difficile. C’est… intime. Je ne sais pas comment te le dire.

— Ah, je vois très bien ! J’attendais que tu m’en parles depuis longtemps !

J’étais abasourdi. Il savait ? Il avait deviné ? Je n’avais rien fait qui puisse lui faire comprendre ! Certes, je n’avais pas un physique très masculin, mais je n’avais pas une attitude efféminée, du moins je n’en avais pas l’impression.

— Tu es au courant ? Mais Papa, je…

— C’est rien, fiston. C’est normal à ton âge. Tu vois des filles, t’es attiré par elles… Il y en a une qui te plaît en particulier ? Si t’as besoin de conseils, surtout n’hésite pas à me demander. Je m’y connais bien, tu sais !

Soudain, j’étais déçu. Ça m’avait étonné de croire qu’il savait que j’étais gay, mais ça m’arrangeait bien. Ça aurait été simple ! Mais là, il fallait lui expliquer, et j’avais peur de sa réaction.

— Non Papa, ce n’est pas ça. Je… Je ne sais pas comment dire… Je crois que… Je crois que j’aime les garçons.

Voilà, c’était dit. Ouf. Il n’a pas réagit tout de suite. Il me regardait, fixement mais son regard était vide. Comme si je ne parlais pas français. Au bout d’un temps qui m’a semblé durer 107 ans, il a ouvert la bouche.

— T’es pédé ?

— Quoi ? Non, enfin je ne sais pas !

— T’aimes les mecs ou pas ? Réponds !

— Oui, enfin je crois ! Papa, je…

Il devenait agressif. Il s’est levé, m’a attrapé par le col de ma chemise. Il criait :

— T’es pédé ou t’es pas pédé ? Réponds ! Dis-le !

— Papa, arrête, tu me fais mal ! Lâche-moi, s’il te plait !

— Je veux pas d’un fils pédé, t’as compris ? Tu vas filer dans ta chambre, et t’en sortiras quand t’auras compris qu’il n’y a pas de pédé dans ma famille ! Casse-toi !

Il m’a lâché. Je me suis effondré par terre, j’avais les larmes aux yeux. J’ai couru jusqu’à ma chambre en pleurant.

Les jours suivants, mon père ne m’a pas adressé la parole. Il évitait d’être à la maison en même temps que moi, et quand il me croisait il détournait les yeux ou me lançait un regard dur et méprisant. Au bout de presque deux semaines de ce traitement, il est venu me trouver dans ma chambre. Il semblait très mal à l’aise, et toujours aussi froid.

— Luc, écoute-moi. Ce que tu m’as dit l’autre jour, je ne veux plus jamais en entendre parler. Je vais faire comme si j’avais rien entendu, et de ton côté tu vas tout de suite arrêter de penser aux mecs. Tu vas te trouver une fille, tu vas la baiser et tu seras aussi hétéro que n’importe qui. C’est compris ? T’as un mois pour faire ce que je te dis. Je viendrai t’en reparler dans 4 semaines, tu me diras où tu en es.

Je n’ai rien répondu. Pendant un mois, nous ne nous sommes pratiquement pas parlé. Ses paroles m’avaient choqué. Je savais que j’aimais les hommes, et que ça ne changerait pas. Ce qu’il m’avait dit m’avait fait réagir : il voulait me faire changer, mais son ton, ses ordres, avaient l’effet inverse : je voulais m’assumer, et je voulais qu’il m’accepte tel que j’étais. Par moments, quand on me dit noir, je réponds blanc.

Quatre semaines après cet « entretien », mon père m’a à nouveau adressé la parole. Il est entré dans ma chambre, un mercredi soir, vers 22 heures :

— Alors ? T’en es où ?

— Papa, je dois être franc avec toi. Je suis comme je suis, j’aime les garçons, je le sais. Je ne peux pas changer ça. Je suis désolé si ça te fait de la peine.

Il m’a regardé d’un drôle d’air. Il n’avait plus un petit garçon apeuré face à lui, mais un petit mec qui voulait s’imposer. Son ton s’est fait plus doux.

— Et comment tu le sais ? Tu as déjà essayé ? Tu as déjà… couché avec un mec ?

— Non.

Il y a eu un silence. Il s’est redressé, son regard était à nouveau plus dur.

— Bon. Ok. Alors je sais comment te faire comprendre. Viens avec moi.

Il est sorti de ma chambre, je l’ai suivi. Qu’est-ce qu’il voulait ? Il a pris les clefs de la voiture, on est sorti de l’immeuble. Je me suis assis à côté de lui dans la voiture, on a roulé pendant un bon quart d’heure. Il a pris l’autoroute. On ne se parlait pas. Il s’est garé sur une aire de repos. Il n’y avait rien : quelques camions, une ou deux voitures, un petit bâtiment qui abritait les toilettes. Nous étions début juin, il faisait doux. Mon père est sorti de la voiture, a ouvert le coffre.

— Viens là.

Il m’a bandé les yeux avec un bout de tissu. Je ne comprenais rien. Je n’osais pas poser de question. C’était peut-être un exercice, un test, un jeu, je ne savais pas. Je n’étais pas vraiment inquiet, j’étais avec mon père, il ne pouvait rien m’arriver. Il m’a poussé en avant. J’ai marché, il me guidait en me poussant droit devant. J’ai soudain senti une odeur de pisse m’envahir les narines. On devait être dans les toilettes de l’aire. Mon père m’a poussé très brutalement, je suis tombé. Il m’a agrippé, a commencé à m’enlever ma chemise, j’ai crié et je me suis débattu. Il criait plus fort, tout en me tenant les poignets par une main :

— Ta gueule ! Arrête de bouger !

Il m’a giflé, tellement fort que j’étais à moitié sonné. Il m’a entièrement déshabillé, puis m’a traîné sur quelques mètres. Je sentais le froid du carrelage contre ma peau, et quelque chose d’aussi froid et dur m’a cogné la tête. En tâtonnant avec mes pieds, j’ai compris que j’étais dans une des cabines des toilettes. Avec un autre bout de tissu, mon père m’a attaché les mains à la poignée de la porte. Il m’a donné un coup de pied dans le ventre.

— Tu bouges pas. Tu vas comprendre ce que c’est, être un pédé.

J’ai entendu ses chaussures claquer contre le carrelage. Il s’éloignait. Il avait laissé la porte de la cabine ouverte. Je suis resté comme ça, un peu sonné, ne comprenant rien. Quel était le rapport entre être « pédé », comme il disait, et être attaché nu dans des toilettes publiques ? Ça me dépassait complètement. Je ne voyais rien. Je l’ai appelé, criant « Papa ! Papa ! », mais rien ne me répondait. J’ai finis par me taire, pensant que c’était ça ma punition, qu’il allait me laisser comme ça toute la nuit, que je n’avais qu’à attendre. J’ai essayé de me détacher, mais les nœuds était trop serrés.

Au bout d’un certain temps, peut-être dix minutes, peut-être une demi-heure, j’ai entendu des pas. J’ai appelé : « Papa ? » mais personne n’a répondu. Un bruit de fermeture éclair, un mec pissait quelque part, peut-être aux urinoirs. Le bruit s’est arrêté. Les pas se sont approchés. Je sentais une présence juste devant moi. J’avais peur. Je n’osais pas bouger, pas parler.

Le type est resté immobile quelques secondes, puis, soudain, j’ai senti un jet chaud sur mon corps. Le jet m’arrosait partout, sur les jambes, sur le torse, sur le visage. Quelques gouttes sur mes lèvres, une odeur spécifique : c’était de la pisse ! Ce mec était en train de me pisser dessus ! J’étais tellement abasourdi que je n’ai pas réagi. Ça a duré une trentaine de secondes. Il ne m’a pas touché, il se contentait de se vider la vessie sur mon corps. Et je le laissais faire. Parfois même, je passais ma langue sur mes lèvres pour avaler un peu de pisse. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça, le goût n’était pas terrible, mais ça ne me déplaisait pas. Quand le jet s’est terminé, l’homme est parti, comme ça, sans un mot.

J’étais trempé, je puais la pisse, nu et offert à la vue de n’importe qui. Et ça m’excitait.

À suivre…

Dim 5 aoû 2012 Aucun commentaire